Le miniblog de MINILOUP

Depuis quelque temps, P’tit Loup dort dans son lit de grand. Ca n’a pas été sans mal et ça demande encore tout un rituel : la porte de sa chambre doit être fermée à clé au moment du coucher, il se relève une ou deux fois pour vérifier qu’il ne peut pas sortir et ensuite seulement, il se décide à rester tranquillement dans son lit. Mais ce n’est pas tout : une fois qu’il est bien endormi , il faut déverrouiller la porte parce que quand il se réveille le matin et qu’il décide d’aller réveiller les parents pour réclamer son bib de « lait-lé-cocolat Â», s’il est coincé derrière sa porte fermée à clé, c’est un véritable drame…Parfois je me dis  que les parents ont de la chance avec moi. Il faut dire que je ne fais pas tant de manières : ils me posent au lit à 20h, je prends mon pouce dans la bouche, mon lapin par l’oreille, et je les laisse tranquilles jusqu’à 9h le lendemain…quelquefois, je me dis que je suis un bébé modèle. Mais bon, ce n’est pas le sujet du moment. C’est pas ce qu’il y a de plus pratique, ces rituels, mais au moins, P’tit Loup accepte de se coucher sans faire la comédie et c’est déjà une petite victoire…Là où les parents sont moins contents, c’est quand il débarque à 4h du matin, frais comme un gardon et  qu’il saute sur leur lit en réclamant son petit déjeuner. Là en général, maman –ou papa quand il l’entend, mais souvent quand même il n’entend rien, c’est bizarre, il a des facultés auditives réduites la nuit- se lève et le raccompagne dans sa chambre en lui expliquant que non-vraiment-il-est-beaucoup-trop-tôt-tu-vas-faire-encore-un-gros-dodo-et-après-tu-auras-ton-bib. La plupart du temps, le temps que maman (ou papa) se remette au lit et commence à s’endormir, le P’tit Loup est de retour et après quelques minutes de négociation embrumées, maman finit par aller faire chauffer le bib et remet le tout au lit en espérant que le P’tit Loup se rendorme… Mais quelquefois, les parents sont tellement fatigués qu’ils n’ont même pas le courage de renvoyer directement le P’tit Loup dans ses foyers. Il s’installe donc confortablement au milieu du lit et là, c’est parti pour une demi-heure de cauchemar. D’abord, parce que dans leur état de demi-somnolence, ils culpabilisent de laisser le P’tit Loup s’installer dans le lit conjugal –  c’est fortement décommandé par la moitié des psys interrogés dans Famille Magazine, l’autre moitié étant beaucoup plus permissive, mais il faut bien adopter une ligne de conduite et s’y tenir sinon, on est vite débordé-, et puis surtout parce que le P’tit Loup n’est pas du tout dans l’état d’esprit où papa et maman voudraient qu’il soit. Lui ce qui lui plait par exemple, c’est de passer en revue son vocabulaire : « là, le nez papa Â», « là oreille maman Â»â€¦en général, quand papa s’est pris pour la troisième fois un doigt dans l’œil, il se fâche fort et Titouan se retrouve vite fait dans son lit avec la porte fermée à clé…

Là, le problème, c’est qu’on est arrivés hier chez Papi et Mamie Kok-kok. Ici, comme les portes ne ferment pas à clé, P’tit Loup dort dans un lit parapluie. Et comme maman pense que je suis dans la période où je crains la séparation, on dort tous les deux dans la même chambre pour que je me sente moins seul. Le soir, c’est plutôt rigolo parce que P’tit Loup me raconte ses histoires qui me font bien rigoler. Le problème, c’est que lui c’est un lève-tôt alors que moi, non (je crois que j’ai déjà du vous en parler). Du coup, à 6h ce matin, il s’est mis à hurler pour réclamer son bib. Evidemment, ça m’a réveillé, je me suis mis à pleurer, maman est arrivée et a dit que non, il était trop tôt, alors P’tit Loup s’est rendormi une demi-heure et a remis ça à 6h30, là c’est papa qui a été le sermonner, et puis à 7h maman a fini par céder et a été lui préparer son bib. Moi, j’étais furieux, ça faisait trois fois que j’étais réveillé en plein sommeil, alors je me suis mis à hurler pour protester, du coup, maman m’a apporté aussi mon bib. Le problème, c’est que j’étais tellement fatigué que je me suis endormi en le buvant. Je me suis réveillé une fois de plus, assommé par le biberon qui était retombé sur mon nez. Il a fallu que papa revienne me le mettre dans la bouche…Tu m’étonnes qu’après tout ça, je me réveille de mauvaise humeur…